La souffrance du corps, la souffrance de l’âme,
Par le temps qui détruit, qui banni, qui désarme,
Qui au fil des années amoindri les défenses
Qu’il nous avait donné durant la tendre enfance,
Inexorablement veut transformer les choses,
Voir un monde nouveau, voir de nouvelles roses.
Quelle tristesse en ce monde pour tous ces corps meurtris,
Désirant le matin s’esquiver de leur lit.
Qui ne peuvent se mouvoir, glorifier le soleil,
Sentir la vie frémir, sortir de leur sommeil.
Oui, il nous faut laisser en notre corps défait
Le meilleur de nous-mêmes, quel terrible méfait.
Ignorer nos malheurs, montrer à nos enfants
Un regard de sagesse, un corps encore décent,
Ou il nous reste encore la pure joie d’aimer,
Le seul verbe que Dieu veut nous voir acclamer.
Et pourtant notre vie qui a sa raison d’être,
Depuis notre naissance et ne peut disparaître
Sans laisser une trace qui construisit ce monde
Pour le bien, pour l’amour, à chaque heure et seconde.
La fatigue d’une vie, la douleur en son corps,
Nul ne peut s’y soustraire quelque soit notre sort,
Oui, il nous faut lutter et ne pas s’endormir,
Bouger et réagir, aussi ne plus gémir.
Une vie bien remplie, de bonté, de sagesse,
Soulage bien des maux durant notre vieillesse,
Car c’est le seul baume qui soulage le corps,
Notre seule richesse valant son pesant l’or.
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Le souffle de la vie, rémanence des cieux,
Attise tous les feux qui rougissent encore,
Brûlots incandescents, des entrailles du corps,
Souffrance de la chair que nous inflige Dieu.
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