jeudi 5 novembre 2009

La peur au ventre


La faim dans le monde est le pire fléau que l’on puisse imaginer.
Entre 800 millions et 1 milliard d’humains ne mangent pas à leur faim, beaucoup en meurent, cette situation est intolérable.
Pourtant, nous serions en mesure d’endiguer cette catastrophe humanitaire, nous en avons les moyens. Notre civilisation est suffisamment avancée dans ses acquis scientifiques et techniques pour créer les ressources nécessaires afin de nourrir toute la population existante sur la terre.


Malheureusement, ceux qui détiennent la richesse de ce monde (entres autres les puissants lobbys existants) qui ont le pouvoir d’influencer les états gouvernants dans leurs décisions n’en font pas leur priorité.


Lorsque l'on pense que chez les pays nantis: « société de consommation par excellence basée essentiellement sur le profit personnel », la plupart des habitants mangent trop: « d’ailleurs au détriment de leur santé », et que les habitants des pays pauvres souffrent de malnutrition.


Malheureusement, beaucoup d’habitants des pays pauvres vendent leurs lopins de terre à vil prix (souvent par obligation) à de riches propriétaires terriens et sont ainsi dépossédés de leurs maigres biens qui leurs assuraient jusqu’à présent leur maigre subsistance.


Il faut tout de même reconnaître que certains états, certaines religions, des associations caritatives, des organisations non gouvernementales, des œuvres humanitaires isolées, luttent contre la faim dans le monde et y recherchent des solutions.


Peut-être faudrait-il œuvrer vers une régulation naturelle des naissances et ainsi de stabiliser le nombre d’habitants sur terre, le meilleur moyen de combattre ce fléau.




La peur au ventre.


L’homme avait peur pour sa famille,
Dans un pays déshérité.
Ne subsistant que de grappille,
Très grande était sa pauvreté.


La peur au ventre de devoir vivre
Au fil des ans sans avenir,
L’homme ne sait comment survivre
Sur une terre que tout déchire.


Il ne peut plus que vivoter,
Trop de chômeur en son pays,
Et nul part pour protester
Sur la misère qui l’envahit.


Souffrant de faim dans ses entrailles,
Son corps est maigre, ses bras chétifs,
L’angoisse diffuse qui le tenaille,
Le rend encore plus maladif.


Très affaibli, presque invalide,
Il se déplace à petit pas.
Un pauvre enfant servant de guide,
Le fait marcher, lui tient le bras.


L’homme se meurt, abandonné,
Il n’a plus soif, il n’a plus faim.
Son pauvre corps a tout donné,
Il sent venir à lui la fin.


Sa triste épouse prosternée,
Sans joie de vivre, sans volonté,
Voyait sa force déclinée
Ne pouvant plus s’alimenter.


Et leurs enfants en bas âge
Mangeaient le peu qu’on leur donnait.
Manquant de fruits et de laitage,
De jour en jour déclinaient.


Cet homme souffre en ce bas monde.
Quand des pays mangent le miel,
Pour lui, sa terre inféconde
Lui laisse un arrière goût de fiel.


Trop d’injustice en sa pensée,
La force lui manque de lutter.
Aussi voit-il le temps passé
Dans la laideur, sans la beauté.


Il rêve d’une vie remplie de joie
Où les enfants sont tous sourires,
Et d’entendre leurs belles voies
Dans un pays à conquérir.


Beaucoup de gens sont généreux,
Ont la bonté, soignent leurs plaies.
Désirent vraiment les voir heureux,
En bonne santé, vivant en paix.


Mais il faudrait en premier lieu
Que l’homme travaille en son pays.
Aller vers eux, en leurs milieux
Avec l’outil et la brebis.


Qu’il puisse vivre en autarcie
Avec sa terre et son bétail,
Et faire en sorte qu’il puisse ainsi
Être tranquille, hors des batailles.


Que de misère sur cette terre.
Nous, les humains civilisés,
Ne pouvons-nous vraiment rien faire
Pour éviter ces vies brisées ?


Si nous voulons être heureux,
Sentir la joie, la plénitude,
Il faut savoir ouvrir les yeux
Sur la misère, l’ingratitude.


L’esprit du monde plane sur nos têtes,
Pénètre en nous, juge nos actes.
Il reconnaît les gens honnêtes,
Honore leurs gestes, signe les pactes.


LA.MA.