vendredi 30 avril 2010

Blog.LA.MA.JA.VA.: Dame nature.

Blog.LA.MA.JA.VA.: Dame nature.

jeudi 1 avril 2010

Il est là.



              Il est là.

Il est là invisible, et pourtant sa présence
A peine perceptible, sentiment de puissance,
Éveil mon esprit sans heurt ni secousse.
Je sens sa protection, cette quiétude douce,
Pénétrer en moi-même lorsque je pense à Lui,
Comme un flot de lumière qui traverse la nuit.
Percevoir qu’Il est là, pressentir sa puissance,
M’encourage à lutter, renforce ma confiance.
Il apaise mes doutes sur ma raison de vivre,
Me donne ce sentiment de devoir le suivre.
Je ne peux contempler cette présence aimable,
Seulement la concevoir comme étant agréable.
Lorsque je me sens seul et que je pense à Lui,
Les jours sont meilleurs et mon cœur se réjouit.
Sur les plaies de la terre, Il voudrait satisfaire,
Toute cette vie qu’Il aime, cette triste misère,
Hélas qu’Il ne peut pas dans cet ordre des choses,
Corriger, transformer en ce monde grandiose.
Il est la convergence d’une même direction :
De propager la vie, de son évolution,
Qui au fil du temps changera les consciences
En connaissance du bien, éloignant la violence,
Et où le verbe « aimer », dans un monde meilleur,
Sera dans les esprits, pénétrera les cœurs.

Pour ceux qui ont la foi, ils croient, donc ils aiment,
Et ceux qui ne croient pas se doivent d'aimer quand même.

                     Marc Laurent le 4 avril 2010

jeudi 25 mars 2010

Dame nature.



                        Dame nature.

Quand le printemps s’éveille, la fée de sa baguette
Change en couleurs merveilles dame nature en fête.
Qu’il est bon de rêver en ces champs délicieux,
Disperser sa pensée, gambader en ces lieux.

Jolis prés fleurissants tachetés de toutes parts,
Coquelicots rouge-sang en beaux bouquets épars,
Que les fleurs sont belles, enchantement du cœur,
Elles flirtent avec le ciel et l’oiseau enchanteur.

Lorsque le vent paresse, s’échauffe sous les cieux,
Prodigue ses caresses en remous capricieux,
Harmonieusement se dérobe et revient,
Caressant doucement l’herbage du chemin.

Le merle enchanteur à gorge déployée,
Persiffle de tout cœur son refrain égayé.
Il conte à tout vent à qui veut bien l’entendre
Sa rengaine d’antan que nul ne peut comprendre.

Les abeilles butinent sans crainte du labeur,
Elles errent libertines parmi ces jolies fleurs.
Enrobent dans leurs pattes le pollen mordoré, 
S’activent toutes en hâtes sur ces bourgeons sacrés.

J’ai vu la coccinelle gravir la tige tendre,
Puis déployer ses ailes et se laisser surprendre
Par le vent malicieux, chuter à même le sol,
D’un besoin impérieux reprendre son envol.

J’ai vu la libellule, couleur bleu-argentée,
En grande majuscule, vibrer à mes côtés.
Ses ailes majestueuses, filigrane prodigieux,
Transparentes et soyeuses, ravissement des yeux.

Les papillons virevoltent en ces lieux égarés,
Délectent leurs récoltes de nectar chamarré.
Ils balayent affolés dans l’air parfumé,
Leurs ailes bariolées en tous points clairsemés.

Ô Dieu ! Tu as fait-là un monde de beauté,
Ô homme ! Ne détruit pas ces endroits enchantés.
Pensons à nos enfants, c’est là leur héritage,
Gardons au fil des ans ces si beaux paysages.

 Une variante de ce même poème.

Quand le printemps s’éveille,
La fée de sa baguette
Change en couleurs merveilles
Dame nature en fête.

Qu’il est bon de rêver
En ces champs délicieux,
Disperser sa pensée,
Gambader en ces lieux.

Jolis prés fleurissants
Tachetés de toutes parts,
Coquelicots rouge-sang
En beaux bouquets épars.

Que les fleurs sont belles,
Enchantement du cœur,
Elles flirtent avec le ciel
Et l’oiseau enchanteur.

Lorsque le vent paresse,
S’échauffe sous les cieux,
Prodigue ses caresses
En remous capricieux,

Harmonieusement
Se dérobe et revient,
Caressant doucement
L’herbage du chemin.

Le merle enchanteur,
A gorge déployée,
Persiffle de tout cœur
Son refrain égayé.

Il conte à tout vent
A qui veut bien l’entendre,
Sa rengaine d’antan
Que nul ne peut comprendre.

Les abeilles butinent
Sans crainte du labeur,
Elles errent libertines
Parmi ces jolies fleurs.

Enrobent dans leurs pattes
Le pollen mordoré, 
S’activent toutes en hâtes
Sur ces bourgeons sacrés.

J’ai vu la coccinelle
Gravir la tige tendre,
Puis déployer ses ailes
Et se laisser surprendre

Par le vent malicieux,
Chuter à même le sol,
D’un besoin impérieux
Reprendre son envol.

J’ai vu la libellule,
Couleur bleu-argentée,
En grande majuscule
Vibrer à mes côtés.

Ses ailes majestueuses,
Filigrane prodigieux,
Transparentes et soyeuses,
Ravissement des yeux.

Les papillons virevoltent
En ces lieux égarés,
Délectent leurs récoltes
De nectar chamarré

Ils balayent affolés
Dans l’air parfumé,
Leurs ailes bariolées
En tous points clairsemés.

Ô Dieu ! Tu as fait-là
Un monde de beauté,
Ô homme ! Ne détruit pas
Ces endroits enchantés.

Pensons à nos enfants,
C’est là leur héritage,
Gardons au fil des ans
Ces si beaux paysages.

      Le 25 mars 2010.

mardi 9 février 2010

La petite forêt enclavée de Valescure.


 




À Natacha,   Annick,  Odile et Robert,
Danielle et Jean-Pierre, Micheline et Alain.

            --------------------


Qu’il est bon de flâner en cet endroit charmant,
Couvert d’aiguilles de pins et de lichens dormants.
De fouler en silence ces beaux chemins moelleux,
De s'en aller rêvant en ces lieux merveilleux.


Territoire des oiseaux sifflants éperduement,
Ils chantent tous en chœur, s’égosillent à tous vents.
Virevoltants sous les arbres, recherchant activement
La moindre nourriture en leurs vols savants.


J’ai aussi vu passer quatre biches voraces
Venues brouter l'herbage tendre d'une clairière.
A ma vue se sauvèrent avec une telle grâce,
Que j'en restais pantois, faisant une prière


Afin que des chasseurs ne puissent s’en saisir.
Leurs yeux plein de douceur, leurs visages innocents,
Leurs corps élancés me firent tant plaisir
En ce moment précis, merveilleux, saisissant.
  
J’ai vu la libellule, reflet bleu argenté,
Traverser mon chemin et devoir m’arrêter
Pour la laisser passer, ne pas la déranger.
Là était son domaine et j'étais l’étranger.

Cette petite forêt, foulée avec délice,
Que borde un joli golf, me ressource et me plait.
Je suis émerveillé et devenu complice
De sa grande beauté et de tout son attrait.

Il arrive parfois qu’un golfeur malhabile
Fasse dévier sa balle dans l’auguste forêt.
Le lendemain mon chien trouvant le projectile
Le prenait dans sa gueule tout en longeant la haie.

J’ai vu deux sangliers émerger d’un fourré,
A ma vue se sauvèrent, croyant voir le diable.
Et je compris pourquoi, par endroit labouré,
La petite forêt semblait méconnaissable.
 
Parfois, une odeur de chauffe, qu’un soleil irradie,
Me monte à la tête, donne sa vraie saveur.
Encensant les chemins, surtout après la pluie,
Source d’enchantement et de parfait bonheur.

En ce monde irrité, débordé, malmené,
Je peux me recueillir, ressentir les bienfaits
D’un calme salvateur et me suis aliéné
Cet espace secret que j’appelle ma forêt.

Le 7 mai 2006 (corrigé le 8 février 2010)




samedi 30 janvier 2010

Etat d'âme sur mon ordinateur


Réflexions sur les exploits de mon ordinateur personnel.

- A mes deux filles, férues d’informatique -


L’écrit de cet article se résume au seul ressenti de l’auteur. Le lecteur peut percevoir autrement cet exposé, «fort heureusement d’ailleurs ».
Chaque personne discerne différemment l’utilité et l’utilisation de son ordinateur, surtout qu’il est tout à la fois un instrument de travail et de loisirs.

PLUS ON CROIT SAVOIR, MOINS ON SAIT, LA CONNAISSANCE EST INFINIE.
…………………………………………………………...................................................


Mon ordinateur semble savoir tout faire, il me paraît intelligent, mais je sais qu'il ne l'est pas :

- Parce qu’il n’est qu’une machine à mon service, au même titre que tout autres machines, mais avec des fonctions différentes. De ce fait, la notion d'intelligence n'existe pas pour lui.

- Il est un excellent outil de travail, mais il n'a pas la faculté de penser. Aussi exécute-il à la perfection les tâches qu’on lui demande sans aucune réflexion de sa part.

- Il est donc un très bon exécutant qui ne comprend que les instructions qui lui sont transmises dans son langage « machine ». Si elles sont fausses, il les effectuera quand-même. Ex : s'il est programmé pour calculer "2+2=3", sans contrôle, tout ses calculs seront faussés, et il effectuera ce travail sans état d'âme.

- Si une instruction est incompatible et qu'il n'aboutit pas au résultat voulu, par ex. l’oublie par un programmeur d'un point (.) en fin de ligne lors de la création d’un programme, l’ordinateur peut calculer des milliards d'opérations à l'infini (On dit qu'il tourne en boucle).


Donc, heureusement, je peux avoir un état d'âme, mais pas lui :

- Il n'y a pas de gênes dans ses entrailles. Son cerveau : le microprocesseur, atrophié par rapport au nôtre, est essentiellement un calculateur.

- En simplifiant à l’extrême, l’ordinateur génère seulement des impulsions électriques: Si elles sont « négatives » : le courant ne passe pas, ou « positives » : le courant passe, transformées en : « 0 ou 1 », traduites en : « faux ou vrai» dans des opérations logiques.

- Donc à la base, pour l’ordinateur, tout est numérisé en une succession interminables de chiffres binaires, des milliards de ces "0 et 1" : que l’on nomme bits « l’unité élémentaire d’information ». Il ne connait que ça et rien d'autre.

- Quand un informaticien malveillant incorpore de fausses données entre ces chiffres, par ex. un virus, (pour les initiés, aussi un ver, un spyware, un spam, un phishing, etc.), alors les créateurs de logiciels commencent à avoir des sueurs froides.

- En ce qui me concerne, l'intelligence artificielle est un vain mot ! Seul l'être humain lui transmet des fragments de son intelligence.

- Donc l’ordinateur ne peut que subir et n'est pas capable de prendre de lui-même des initiatives. Il n’a d’autres alternatives que de suivre le cheminement tracé dans ses programmes.
- En fait, l'ordinateur n'invente rien, il faut tout lui dire de "A jusqu'à Z". Son « savoir faire » lui est transmis entièrement par la connaissance humaine.


Par contre, dans son domaine, mon ordinateur à une grande puissance de travail :

1- Au niveau matériel (hardware).

- Son microprocesseur, toujours plus performant et de taille de plus en plus réduite est une merveille de technologie. Sa rapidité de calcul, lecture, écriture, comparaison etc., dépasse l'imagination.

- Sa capacité de stocker dans sa mémoire une kyrielle de bits est phénoménale.
Ils sont emmagasinés sur des supports ayant des volumes toujours plus petits (une clé USB, d’un poids de quelques grammes, peut emmagasinée jusqu’à 256 gigas, ou 256 milliards d’octets, comme «1 octet = 8 bits » nous arrivons à 2048 milliards de chiffres binaires). Soit l’écriture/lecture de 312 livres de 500 pages. C’est effarent !

2- Au niveau logiciel (software).

- Avec des logiciels programmés sur mesure, l’ordinateur lit, compare, calcule, accepte ou refuse, à partir de bases de données, toutes sortes d'informations avant de transmettre en final les résultats désirés.

- Un logiciels qui demande dans sa conception et mise au point des années de travail par plusieurs équipes d’analystes (par ex. l’élaboration du système d’exploitation de la machine), sera exécuté sans erreur en quelques minutes par l’ordinateur ». D’où l’incrédulité de certains utilisateurs de croire en une forme d’intelligence de la machine.

- Son potentiel de communication est effarent. Que ce soient les résultats obtenus en textes, photos ou vidéos. Inconvénients : il y a saturation d’informations : un vrai lavage de cerveau.

- Avec internet, la recherche de l’ordinateur va au delà des frontières linguistiques. Internet est le plus grand livre ouvert sur le monde en connaissances universelles, avec ses vérités et malheureusement aussi ses contre-vérités. Donc toute personne qui le désire peut s’instruire sur internet instantanément.

- Malheureusement, si l’ordinateur peut concéder le meilleur, il peut aussi révéler le pire : Des reportages télévisés sur la pédophilie par internet divulguent d’affreuses photos. La pornographie pouvant être visualisés sans contrôle par des enfants est inacceptable.

- Également sur l’asservissement et l’avilissement de la femme dans la diffusion de certains films pornographiques violents. Quelle infamie et ignominie, La femme, porteuse de l’humanité dans sa sexualité, ne mérite pas ça. C’est une réelle régression de l’évolution de notre civilisation.

- Il est urgent et de première nécessité de créer un organisme international de contrôle, rémunéré par des fonds bénévoles privés afin d'aider les pouvoirs publics  et ainsi de proscrire ces sordides publications en infractions avec la loi et ensuite de condamner les contrevenants.


Donc, mon ordinateur, Je l’aime bien, mais sans plus.

- Certains utilisateurs disent qu’il peut voir « avec la webcam », entendre et parler « par l’enregistrement et la diffusion numérique des ondes sonores », sentir un touché tactile « par champs électrostatiques » et exécuter encore bien d’autres tâches.

- Mais tout cela n’est que pures illusions. Par exemple : l’ordinateur ne voit absolument pas, mais il reçoit des instructions bien spécifiques pour me faire voir ce que je désire voir. C’est donc moi qui voit et pas lui. Si je lui supprime cette fonction, il ne devient même pas aveugle, il est tout simplement rien.

- Cela est aussi valable pour toutes les autres fonctions. L’ordinateur les réalise pour moi, à ma demande, car pour lui-même elles ne sont d’aucune utilité.


Malgré tout « Attention danger », je me méfie de mon ordinateur :

- Depuis l’existence d’internet, les ordinateurs personnels ne sont plus autonomes, c.à.d. qu’ils ne fonctionnent plus en circuits fermés. D’ailleurs, la mise à jour de la plupart de leurs logiciels se fait régulièrement et automatiquement par internet !

- Je pense que la mémoire basique de mon ordinateur (qui je le répète, est seulement composée de bits, d’où sa fragilité), pourrait être lue à distance par des informaticiens avertis. Et pourquoi pas, par décodage de mon identité et celui de mon ordinateur ne pourraient-ils pas visualiser la lecture de mon écran en direct ?, c.à.d. qu’ils pourraient visualiser sur leurs écrans toutes les manipulations que j’effectuerai sur le mien.

- Cela fait peur, car alors la vie privée de toutes personnes possédant un ordinateur, - en ce qui concerne la messagerie, mots de passe, lecture des décomptes bancaires ou toutes autres informations, pourrait être connue par de tierces personnes.
Souvenez-vous de ce génie en informatique qui pénétra, il y a quelques années, dans le système « secret-défense » de l’armée américaine !


Quelle qualité de vie peut-on recevoir de mon ordinateur ?

- C’est un organisateur de bureau exceptionnel. Il supprime le papier, la correspondance et le calcul sont aisés. L’information administrative, bancaire ou autre est efficace.

- Le grand défaut de mon ordinateur est qu’il me fige devant son écran. En fait, il m’isole du milieu familial ou autres environnements.

- C’est aussi au détriment d’activités physiques. Bien des jeunes devraient consacrer d’avantages de temps dans l’exercice d’un sport plus bénéfique pour leur santé, au lieu de jouer devant leur ordinateur jusqu’à 3 à 4 heures par jours.

- Mon ordinateur me crée des besoins superflus dont l’utilité est discutable. Trop d’utilisateurs se laissent posséder par l’emploi de programmes conçus par des logiciens dont le seul but est de réaliser des gains financiers.


Ce que mon ordinateur ne saura jamais faire :


- Observer la nature dans ses coins retranchés.
- Contempler une tourterelle à travers sa fenêtre.
- Sentir la pluie vous gifler le visage.
- Entendre mugir le vent.
- Écrire un poème pour le plaisir :

Oh ! Terrible machine qui capture les ondes,
Impose son dictât mille lieux à la ronde.
Laisse à l’homme son âme où il peut se plonger,
Sortir de la gangue d’où tu l’as immergé.

Aussi l’homme à besoin de ressentir la vie,
De secouer sa torpeur, ressentir les envies
D’aimer toutes autres choses que du simple virtuel,
Cherchant à découvrir la nature si belle.

Oh ! Puissante machine, qui se veut androïde,
Plus ta mémoire est grande, plus du devient cupide,
Car tu ne sais penser, seulement mesurer.
Je suis la cheville ronde, tu es le trou carré.


LA.MA. Le 4 février 2010.

mardi 12 janvier 2010

La souffrance de l'âge.












La souffrance du corps, la souffrance de l’âme,
Par le temps qui détruit, qui banni, qui désarme,
Qui au fil des années amoindri les défenses
Qu’il nous avait donné durant la tendre enfance,
Inexorablement veut transformer les choses,
Voir un monde nouveau, voir de nouvelles roses.
Quelle tristesse en ce monde pour tous ces corps meurtris,
Désirant le matin s’esquiver de leur lit.
Qui ne peuvent se mouvoir, glorifier le soleil,
Sentir la vie frémir, sortir de leur sommeil.
Oui, il nous faut laisser en notre corps défait
Le meilleur de nous-mêmes, quel terrible méfait.
Ignorer nos malheurs, montrer à nos enfants
Un regard de sagesse, un corps encore décent,
Ou il nous reste encore la pure joie d’aimer,
Le seul verbe que Dieu veut nous voir acclamer.
Et pourtant notre vie qui a sa raison d’être,
Depuis notre naissance et ne peut disparaître
Sans laisser une trace qui construisit ce monde
Pour le bien, pour l’amour, à chaque heure et seconde.
La fatigue d’une vie, la douleur en son corps,
Nul ne peut s’y soustraire quelque soit notre sort,
Oui, il nous faut lutter et ne pas s’endormir,
Bouger et réagir, aussi ne plus gémir.
Une vie bien remplie, de bonté, de sagesse,
Soulage bien des maux durant notre vieillesse,
Car c’est le seul baume qui soulage le corps,
Notre seule richesse valant son pesant l’or.
--------
Le souffle de la vie, rémanence des cieux,
Attise tous les feux qui rougissent encore,
Brûlots incandescents, des entrailles du corps,
Souffrance de la chair que nous inflige Dieu.

jeudi 7 janvier 2010

Ma première sculpture.



(Sculpture d'une tête de femme romaine)

La glaise malléable, lisse et indolente,
Exige de ma main une figure décente.
Que puis-je lui donner de façon opportune,
Ce qu’elle me demande dans son infortune.

Ébauche inconsistante, elle se donne à moi,
Cette argile de feu qui me brule les doigts.
Il me faut la faire vivre telle une souveraine,
Mon souffle étant le sien et son âme la mienne.

L’esquisse de son profil prend forme dans l’espace,
Visage soupçonneux qui me fixe et me glace.
Je n’ose la brusquer de peur de la blesser,
De détruire cet ouvrage, qu’elle se sente offensée.

Quelques touches précises de mes doigts caressants
Lui donnent soudainement un regard d’enfant.
Comment la révéler par des gestes concis,
Respecter sa pureté, son innocence, sa vie.

En affinant l'esquisse, je l'effleure des doigts,
Étudiant son visage, il me semble qu’elle me voit.
Alors je la contemple, découvre sa pureté,
En de lignes précises reflétant sa beauté.

Puis, petit à petit, je sens qu’elle se dévoile,
Qu’elle veut montrer sa grâce, qu’elle retire le voile.
Je ressens en moi-même un irrésistible émoi,
Tout mon être frémir, semblant entendre sa voix.

Je ne la touche plus de peur de succomber
Dans les affres d’une peur que je ne puis dompter.
A cet instant précis, mon être frissonnant
La contemple ainsi avec enchantement.

Parfois je me réveille au milieu de la nuit,
Quand je ne puis dormir, quand le sommeil me fuit.
Lorsque la nuit est noire et mes pensées moroses,
Je la vois me sourire sous mes paupières closes.