Dans ma petite enfance, le temps passait si long,
En heures interminables, au hasard des saisons,
Sans soucis, sans menaces.
Sans peur du lendemain, vivant bien chaque jour,
La tête dans les étoiles, connaissant la bravoure
Et toutes les audaces
.
Le temps m’appartenait, m’arrogeant tous les droits,
Croyant tout savoir faire de mes gestes maladroits.
Le temps me donnait tout,
Les minutes, les secondes que je ne comptais pas,
D’une infinie longueur, nouvelles à chaque pas,
La vie était partout.
Insouciante jeunesse oubliant tous les maux
Qui surgissent sur terre en de terribles mots
Ou de dures paroles.
Ne vivant que d’espoirs et de projets grandioses,
Trouvant de l’intérêt dans la moindre des choses
Où rien ne vous désole.
Mais au fils des années, ce beau temps s’accélère,
S’écoule toujours plus vite, sans qu’on ne puisse faire
La moindre correction.
Le tempo intérieur ralenti son allure,
Le rythme qui s’allonge quand l’âge devient mûr,
Devient notre obsession.
Aussi nous reste-t-il notre esprit libéré
Des contraintes du temps, où l’on peut s’inspirer,
Malgré les jours qui passent.
C’est notre unique bien qu’on ne peut retirer,
Notre raison de vivre envers vent et marée,
Et que le temps n’efface.
Esprit où la pensée s’envole à l’infini,
A la recherche du vrai, du beau, du pain béni,
Où s’échappe le temps.
Découvertes des valeurs réelles de l’existence,
Qui réchauffent le cœur en toutes circonstances,
Rend le plaisir d’antan.
Hélas ! Un jour viendra, le temps s’arrêtera,
Dans le plus grand silence, nous croiseront les bras,
Quoique l’on dise ou fasse.
Juste retour des choses, il faut laisser la place
A plus jeune que nous, savoir garder la face,
Le jour où tout s’efface.
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