Elle coule,
Ruisselle,
S’écoule
Rebelle.
Tranquille,
Elle file,
Agile,
Fidèle.
Source vive
Et limpide,
Elle dérive
Intrépide.
Transparente,
Elle enchante,
Enivrante
Et candide.
Source vivante
Comme l’aurore,
Qui nous enchante
Par son décor.
Toujours joyeuse,
Très vaporeuse
Et cajoleuse
Prend son essor.
Source très charmante
Qui nous fait rêver,
C’est elle qui enfante
La graine levée.
Départ de la vie,
Qui n’est pas ravie !
Car elle nous convie
A nous retrouver.
Quelle est son origine
Des veines de la terre ?
Au-delà des collines,
Son cours solitaire
Voit le ciel merveille,
Admire le soleil,
La nature en sommeil
Et ses coups de tonnerre.
Source de vie que l’on aime,
Son breuvage, don de Dieu,
Rafraichissement extrême,
Le monde bénit ce lieu.
Son élixir nous désaltère,
Forge le corps volontaire,
Nous rapproche de la terre,
De la joie, du délicieux.
Puis source devint fontaine
Par la main rude de l’homme.
Une vasque fût son domaine
Enjolivée d’un joli dôme.
Depuis, son jet d’eau clapote,
Toute une gentille cohorte
Raconte de porte en porte
Reconnaître son arôme.
Source qui nourrit la terre,
Qui se réchauffe au soleil,
Son osmose avec l’air,
Fait que nature s’éveille.
L’herbe verte l’en remercie,
Pousses tendres s’associes,
Myriades d’insectes aussi,
Où convolent les abeilles.
Pourtant, il fût un jour,
On ne sût pas pourquoi,
La source fît un détour,
Nul n’en connu l’endroit.
Pauvre fontaine pleura,
Perdit son apparat
Et ses derniers carats
De même que sa voix.
Puis elle s’assécha
Et fut disgracier.
Alors on chercha
Un très bon sourcier
Qui sans état d’âme,
De toute sa flamme
Rechercha l’infâme
Pour le supplicier.
Source tarie,
Fontaine resta,
Sans plaidoirie
De son état.
Très malheureuse
Et peu flatteuse,
Devint piteuse
En son trépas.
Recouverte
Par la mousse,
On déserte
Et repousse
Son passé,
Bouleversé,
Effacé,
Sans secousse.
Jours sombres,
Tristesse
Dans l’ombre
Épaisse.
Prières
Amères.
Austère
Pénombre.
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